La bataille d'Agadar

Partie de la lointaine Norsca, un seigneur du Chaos avait entrepris une longue expédition vers le Sud. Après moultes batailles, victoires et défaites, son armée parvint au coeur de l'Arabie. D'une puissante force soutenue par les dieux impies, il ne restait qu'une horde d'hommes et de femmes à demi nus, quelques creatures difformes les suivaient dans leur sillage. Regroupés autour de "la bête", un mamouth des terres glacées à la colère insatiable, ils continuaient de suivre jusqu'au bout du monde leur maître et les chevaliers maléfiques qui l'accompagnaient, cherchant l'ultime affrontement qui les rendraient dignes de leur démoniaque panthéon.

Affamés, assoiffés ils se dirigeaient vers Agadar, afin d'y trouver un puit et un peu de nourriture. Ce hameaux se trouvait sur les Terres du Baron Léandre d'Udezer, dit "El Eandre", noble bretonnien partie de ses terres natales il y a longtemps, à l'occasion d'un quelconque croisade, mais qui n'est jamais revenu. Tombé amoureux d'un pays où il fait toujours beau et où tous les jours sont chauds, il avait fait de son domaine une terre d'accueil pour tous les chevaliers en quête de paix intérieur où d'aventure, car les dangers ne sont pas rares.

Alertés par les nomades du désert de l'arrivée prochaine de cette horde barbare, "El Eandre" partit pour Agadar accompagnés par ses meilleurs hommes d'armes afin de protéger ses habitants, tandis que Abu Haleeb Abdul Ibn Faraad Al Azzif, son fidèle ami, emporta la grande bannière de la noble lignée afin de rappeler à tous les chevaliers aux environs le serment sacré. Tous se rejoindraient pour la grande bataille.

Déjà, au loin, les vents ensablés portaient un barrissement ténébreux.

Donc voici le déploiement.



Côté brets, de gauche à droite : 10 chevaliers de la Quête, 9 chevaliers du royaume avec Wanessa d'Arabie ( prophétesse niveau 4), Léandre d'udezer (seigneur), Abdul (grande bannière), 35 hommes d'armes dirigés par Aïcha (sorcière niv 2), 3 x 10 archers, 2 trébuchets, 9 chevaliers du royaume, 9 chevaliers errants et 3 chevaliers pégases.

Coté Chaos : 36 maraudeurs, 7 chevaliers avec le seigneur et la grande bannière, 36 maraudettes, 36 maraudeurs, 8 déchus, un héros, un mammouth.






Tour 1



Le mammouth, accompagné par un sous-fifre du Seigneur maléfique, pénétra au coeur de la ville d'Agadar en faisant trembler les fondations des humbles édifices en terres. le héros du mal fit "ppfff" avec un truc, abattant d'un trait magique un des chevaliers qui s'approchaient d'eux. Il en fallait bien plus pour effrayer les chevaliers qui, finissant d'entonner leur prière à la Dame, chargèrent l'horrible monstre le cœur hardi.





Chargé de tous côtés, le mammouth, malgré le massacre de nombreux chevaliers, avait trop souffert pendant le combat. Loin de son maître, il tenta de fuir, donnant l'occasion pour les nobles défenseurs d'en finir ne bonne fois pour toute avec cette menace. Les chevaliers errants survivants se ruèrent sur la créature tandis que les autres restèrent pour sécuriser la place centrale face au sous-fiffre du mal. Mais seules les pégases eurent encore assez de force et d'élan pour achever la bête de légende.

Pendant ce temps, à l'est de la ville, le combat au cœur du Champs de Piliers Oubliés faisait rage. La horde sauvage de guerriers et de guerrières aux corps brûlés par le soleil s'avançaient entre les antiques monolithes, guidés par leur seigneurs, au cris de "Tue ! Pille ! Détruit !".








Tandis que les villageois et les hommes d'armes, dirigés par Aïcha, tiraient et bombardaient sans relâche les maraudeurs, Léandre et ses compagnons, couvert par les chevaliers de la Quête, chargèrent le seigneur chaotique et ses guerriers.



Les deux généraux s'affrontèrent en combat singulier, mais aucun des deux ne parvint à blesser l'autre. Influence de la Dame où simple chance ? Peu de sang à coulé, les bretonniens remercièrent Wanessa d'Arabie, la concubine de leur seigneur, qui leur avait donné une peau de pierre grâce à ses sortilèges et les chaotiques, malgré le charisme de leur chef, tentèrent de fuir face au nombre de leurs ennemis. Mais ils ne furent pas assez rapide.

Tour 2



Sans le seigneur du Chaos, la menace se réduisait à une bande désorganisée de barbares vociférants, perdus loin de chez eux et abandonnés de leurs Dieux. Il fallait faire un exemple pour tous ceux qui auraient eu l'imprudence de venir sur les Terres d'Udezer sans y être invités.



Tandis que Léandre manœuvra pour prendre à revers l'ensemble des maraudeurs, les chevaliers de la Quête se laissèrent chargés par un enorme groupe de barbares, prêts à les accueillir à grand coup de grooosses épées. Ecrabouillant, tranchant, perçant, le combat allait durer encore longtemps tant les ennemis étaient nombreux et les chevaliers armurés.





Tandis que les maraudettes, une bande de guerrières sauvages, et les barbares restants continuaient d'avancer vers le cœur des lignes de défense, se laissèrent bombardés et hérissés de flèches hasardeuses, la ville d'Agadar n'étaient pas encore tout à fait pacifiée. Le sous-fifre du défunt Seigneur, rendu ivre de colère par la mort du mammouth, se jeta sur les chevaliers en provoquant en duel leur champion. Celui-ci accepta, afin de protéger ses compagnons. Il connut une mort sanglante et douloureuse.



les autres chevaliers resserrèrent leurs rangs, et quand le perfide héros voulu s'enfuir en réalisant sa mauvaise posture, ils lui roulèrent littéralement dessus.



Les pégases survolaient a présent le Champs des Pilliers Oubliés, indiquant à tous que la ville était sauvée. Il faudra un certain temps pour que tous les nobles chevaliers reviennent prêter mains forte au reste des troupes.

Tour 3



Les autres maraudeurs comprenaient qu'ils étaient prix au pièges, encerclés par les défenseurs. Les maraudettes chargèrent les hommes d'armes, bien préparés au combat pour ce jour. Aïcha révéla la célèbre icône de Quesnelle, protégeant ainsi tout le groupe au bon gré de la Dame du Lac. individuellement ils étaient faible, mais nombreux comme ils étaient, ils parvinrent à faire fuir leurs assaillantes et courèrent après elles pour les disperser et achever les blessées.



Les barbares du centre, coincés, firent face à Léandre et ses camarades, bien décidés à vendre chèrement leur peau. Les chevaux les piétinèrent, les chevaliers tranchèrent. Abdul fut blessé, mais continua de tenir vaillament la bannière de l'armée.



Les villageois, eux, firent face à des créatures immondes qui se jetèrent sur eux. Malgré les pluies de flèches, elles taillèrent en pièce les archers, unité après unité. C'est une vision qu'on raconta ensuite longtemps aux enfants imprudents pour leur faire peur.



Tour 4



A l'est, les chevaliers de la Quête émergeaient peu à peu d'un long et douleureux combat. ils n'étaient plus que trois survivants et venaient de renvoyer les derniers de leurs opposants auprès de leur Dieu démoniaque. De même, au centre du champs de bataille, Léandre et ses camarades mirent un point final au combat et sortirent une nouvelle fois victorieux.



Les villageois survivants s'éloignèrent des Déchus du Chaos afin d'éviter de subir le même sort que leurs amis. Les trois jeunes chevaliers errants survivants, voyant là l'occasion de s'illustrer à nouveaux, chargèrent à brides abattues vers les choses tentaculaires et baveuses. Couvert par Aïcha qui leur lança un sortilège, ils n'eurent même pas à frapper car ils furent soudainement protégés par un mur de ronces qui annihila les derniers survivants de cette incroyable expédition.










"El Eandre" descendit de son cheval, au milieu des cadavres de nordiques. Le sable buvait littéralement le sang de tous les guerriers morts aujourd'hui. Il eu un haut les cœurs en voyant les autres chevaliers alentours qui achevaient les barbares survivants, piétinant les corps qui semblaient encore bouger un peu. L'odeur du sang, l'odeur de la mort ... il ne s'y ferait jamais. Même à l'autre bout du monde, il n'y aurait donc pas de paix ici non plus. Que maudits soient les Dieux. Que maudite soit la guerre.

Au cœur d'Agadar, le corps de la bête ne bouge plus. Sa chair aurait pu nourrir les villageois pendant des mois, mais elle pulsait d'un énergie étrange et maléfique, Wanessa d'Arabie n'eut pas à mettre en garde contre cette viande corrompue. A vrai dire, même les vautours n'en voulaient pas.

Léandre fit arroser la créature d'huile et de poix avant d'y mettre le feu. Le brasier, dans lequel on jeta tous les corps des nordiques, dura, dit-on, trois jours avant de s'éteindre. Quelques chevaliers musiciens jouèrent quelques airs tristes, chantèrent les hauts faits de leurs camarades disparus, et tandis que la bête s’apprêtaient à rentrer peu à peu dans la légende, "El Eandre" contempla du haut de la tour d'Agadar le ciel étoilé.

Il se surprit à espérer, avec un sourire, que le vent puisse porter les cendre des maraudeurs jusqu'au bout du monde, chez eux, en Norsca.